… À son arrivée chez Pinder en 57, Luis Mariano possède depuis plus de 12 ans déjà, une immense notoriété internationale qui déclenche des mouvements de foules impressionnants. Tous ses faits et gestes professionnels sont relatés dans beaucoup de journaux, sur les radios et une ferveur démesurée avant l’ère des  »yéyés » le transporte dans de nombreux pays. Pinder en 57, permet au public de presque le toucher, du moins, le voir de très près puisque le diamètre d’une piste de cirque est de 13 mètres. Mais la proximité pour Marinette sera plus rapprochée  : 1 mètre, car ils vont se côtoyer tous les jours pendant neuf mois et déjeuner ou diner au moins deux cent fois par saison. C’est un privilège pour la jeune femme d’être dans son sillage, vivant un rêve éveillé, elle qui l’adorait au cinéma, qui l’avait aussi tant écouté à la radio et acheté ses disques. En 57, Spiessert et sa  »dream team » sont fiers d’accueillir un Prince d’une gentillesse absolue avec tous, une star mondiale accrochée au ‘’tableau de chasse’’ Pinder. Madame Charles, sa première groupie, a tendance à l’envahir un peu trop au goût du chanteur, d’autant qu’en qualité de femme du patron, elle pense jouir d’un privilège de droit divin. Monsieur Spiessert, ne lésinant jamais à la dépense, a gâté son Prince d’une nouvelle magnifique longue caravane, carrossée par la société Assomption...