4 EXTRAITS : PREVENIR C’EST GUERIR D’AVANCE … UN GUIDE HYBRIDE AUSSI FACTUEL QUE NON ACADEMIQUE
Ce chapitre aurait pu aussi s’appeler :
Comment est-ce possible de tomber anormalement « amoureux » à 42 ans, d’un improbable métier ?
Dans le monde opaque des laboratoires et de l’industrie médicale au sens large, il y aurait un livre à faire en plusieurs tomes avec des détails très croustillants. Tous ceux qui y travaillent ou bien qui l’ont vécu le savent parfaitement, mais cela n’intéresserait personne, je suppose. Toutefois, LE point d’orgue que sont les grand-messes des multiples congrès annuels sur la planète est incontournable et il mérite que j’en parle. Ces évènements majeurs orchestrent et rythment toute l’activité commerciale actuelle et future de ce puissant milieu qui brasse tant et tant d’argent. Les congrès sont à la fois, la matière grise, le cœur, le pouls et la respiration du monde médical, pour mieux nous servir. Mais, il n’échappera à personne que de ce gros fruit à partager, en découle un commerce très juteux… « worldwide ».
Il semble logique qu’un besoin naisse toujours avant la réponse à ce besoin, et cette réponse ce sont les moyens mis en œuvre dans les mains des praticiens. Or, c’est l’industrie qui propose car elle écoute en amont, les médecins qui ont des idées, parfois à l’état d’ébauche. Mais force est de constater, et je l’ai vécu, le besoin est souvent déjà bien pensé et finalisé par un médecin « inventeur », qui le confie à l’industrie.
Charge au médecin de bien soigner avec les bons médicaments, charge au chirurgien de bien opérer équipé des bons moyens, et charge à l’industrie d’en créer les moyens efficients. C’est le principe des vases communicants ainsi que d’une riche interactivité. Je vais développer cet item plus loin, avant d’arriver au nerf des affaires, les congrès. Le praticien est bien l’interface médicale talentueuse qui doit stimuler ce BESOIN et ces MOYENS. J’ai bien dit LE besoin et LES moyens, car, pour un seul cas à traiter, il y a bien souvent à disposition tout un arsenal thérapeutique que nous devons au grand luxe de l’industrie médicale, tant décriée. En effet, on se permet au troisième millénaire, mais aussi au précédent, d’effectuer des opérations inimaginables, même dans les fulgurances de génie de Léonard de Vinci. De plus, nos découvertes sont meilleures qu’hier, mais moins bonnes que celles de demain grâce, entre autres, à l’IA. Je déroule ainsi le constat, tel un tapis rouge, que l’industrie médicale a très largement participé à œuvrer pour sauver des patients et pour rendre les médecins encore plus performants. Si on doit énormément aux médecins qui nous sauvent, on est sauvé aussi grâce à l’industrie. Allez, évadons-nous quelques instants et voyageons dans le temps. Imaginez quelques instants un monde sans aucune industrie médicale, où l’on se soignerait juste avec des plantes.
Désolé, je vous explique cela, la bouche pleine, à la pause de 11 heures en dégustant un toast au foie gras et une « coupette » de champagne, devant le buffet chic d’un congrès au Sheraton de Broadway. Mais que c’est beau New York !
Ce chapitre authentique à la virgule près, de 16 pages sur les fastes d’Esculape, risque d’être trop copieux j’en conviens. Je vous invite à demander un « doggy bag », puis faire un pontage littéraire et le finir un peu plus tard, sur un banc de Time Square ou bien dans le poumon de bonheur de Central Park, au milieu de milliers d’écureuils.
Pour dynamiser les affaires, il y a donc, rituellement, tous les ans, les évènements incontournables que sont ces congrès scientifiques. Si à cette occasion, l’objectif du soin est primordial pour tout le corps médical, le focus commercial, lui, est indéniable et ouvertement affiché pour l’industrie en général et les laboratoires en particulier. Ces congrès évoquent et partagent leurs recherches médicales et surtout les résultats d’études ainsi que les nouvelles techniques opératoires. Les multiples stands présentent l’étendue du nouveau matériel, des micro dispositifs implantables, diverses prothèses et bien d’autres merveilles, en déclinant toute la panoplie et les boites à outils dans chaque discipline. D’autres congrès sont dédiés aux nouveaux matériels lourds du style IRM, Pet scan et scanner et puis, bien évidemment, il y a ceux destinés à la molécule. Cependant, tout gravite autour de la « planète principale » que représente LE commercial, le nerf de la guerre si je puis dire. On se doit d’être présents obligatoirement, sur tous les lieux de congrès les plus importants, mais aussi les autres, moins attractifs, s’il reste des « queues de budgets » pour les assumer. D’ailleurs, si tel labo’ ou telle société, n’y est pas, c’est noté, remarqué et critiqué. C’est donc « the place to be » et nous y invitons quelques clients parmi nos plus gros « faiseurs ». Mais eux aussi, savent très finement nous solliciter et ils ne nous oublient jamais pour l’anticiper. Bien-sûr, le message passe par le canal interne et discret. Nous sommes aussi contactés, par les internes. Pourtant, eux débutent dans le métier, mais captent vite les bons réflexes de leurs ainés, ainsi on « casque » à tous les coups ! Le grand public ne peut s’imaginer, sauf les initiés et les gens de ce sérail feutré, ce qu’est un congrès, en termes d’ampleur, de splendeur et d’impact. C’est parfois Versailles et tous ses lustres, il ne manque que Louis XIV, la cour est déjà derrière les stands à faire des ronds de jambe et des courbettes. Je pense que seuls les congrès dédiés au spatial et aux télécommunications, à l’informatique ainsi qu’à l’aviation commerciale ou au matériel militaire (mais je dois en oublier) rivalisent de somptuosité, d’exceptionnel et de « lustre ».
Ce n’est pas le radeau de la méduse, mais « médusé », on pourrait subitement le devenir un beau matin.
Elle est née en octobre 1945, pour nous faire que du bien, nous prendre dans ses bras protecteurs et nous gâter. Elle est devenue une honorable « Mamie gâteau » de 80 printemps, immunodéprimée et très déprimée de ne compter dans sa main recroquevillée d’arthrose, que les quelques miettes du gâteau. C’est une vénérable vieille dame, dont on doit prendre garde et la protéger pour ne pas qu’elle s’effondre. Il faut la cajoler, lui porter les sacs lourds et se lever dans le bus pour qu’elle s’assoie. Or, quand elle était si riche, durant les 30 glorieuses, on a su être relativement gentil avec elle et respectueux. On en a tous profité, on l’a souvent « tapée », puisque son pécule le permettait. Certains cousins salopards ont même plus qu’abusé de ses largesses, en détournant, comme des chiens, de l’argent auquel ils n’avaient pas droit. Aujourd’hui, elle est exsangue, sous perfusion, avec un déambulateur et endettée jusqu’à la moelle, de 23 000 000 000 € (23 milliards). Donc, on ne s’occupe plus d’elle. On ne la « calcule » même plus. On s’en moque. Tant pis, si elle couche sous les ponts. Et pour ses sacs ou sa place dans le bus, elle n’a qu’à se « démerder » et des baffes en plus, si elle réplique !
Si notre vieille et généreuse Sécurité sociale s’effondre, ce sera une vraie secousse tellurique, qui nous laisserait tous ébahis, abasourdis, éberlués, estomaqués, hallucinés et désemparés d’apprendre sa mort. Avant ses 100 ans, un beau matin d’hiver, elle stoppera net tous nos remboursements. La pauvre vieille sera en faillite, morte dans la nuit, en cessation de tous nos paiements. Circulez, y’a rien à voir ! Voilà un « remake » du Titanic, qui lui aussi était si beau, si monumental, puissant, avant-gardiste, protecteur, unique au monde, envié de tous et qualifié d’insubmersible. Elle aussi, qui est d’ailleurs auréolée des mêmes qualificatifs. J’exagère, je le sais, en brossant ce tableau noir, mais c’est dans ma nature et ça me fait du bien. Si j’osai, je dirai même que ça me soulage. J’espère bien, quand même, que ça ne restera que de l’exagération.
Je n’ai pas dit Georgette !
Serait-ce un quatuor de drôles de dames ?
Je dirai plutôt un quatuor de drames, pas drôle du tout.
Mais ce pourrait être aussi : le quatuor « des Mousquetaires de la Reine », des pipes. Après l’arrière-train qui va maintenant siffler trois fois ou quatre, voici la locomotive à vapeur et, pour certains, à voile et à vapeur. On va donc enfourner du charbon pour mettre les watts et tirer ces wagons sur les longs rails des voluptueux divers plaisirs. Ce long voyage au pays du PRÉVENTIF, glisse sur vos rails enfin bien lubrifiés du savoir, provoquant une érection subite de vos connaissances. Ce train de « wagons-chapitres » s’introduit de gare en gare. La prochaine grande gare va imposer un arrêt de 30 minutes, une sorte de pause avant la ménopause et l’andropause. Profitez-en pour la visiter, car elle est incontournable et dotée de multiples facettes à bien assimiler, pour mieux gérer l’appel de la chair. C’est un préalable très important, car l’objectif est d’éviter des propagations galopantes et des contaminations regrettables. Bienvenue à la gare des MST/IST. C’est un sujet à multiples tiroirs tel un magnifique secrétaire marqueté en bois de rose du 17e siècle à Versailles. Il est pourvu de multiples tiroirs, de clefs bizarres ainsi que de cachettes à double fond pour les secrets de famille. Il dissimule aussi des menus plaisirs de bouche et des lettres d’amour d’amants réguliers, entrelacées de rubans de soie rose, à ne surtout pas dévoiler. Le sexe est un vrai sujet qui potentiellement touche tout le monde, mais qui, dans les faits, n’intéresse sérieusement qu’une partie de la population. Il s’agit de celles et ceux qui butinent bien protégés, avec un réel respect pour les partenaires légitimes, assidus ou d’un soir. Mais pour beaucoup d’autres, c’est le « foutoir » sans protection ni test. Ce vaste sujet délicat, très intime, mais contagieux, peut heureusement être déjà combattu par un bouclier qui maintient les ennemis virus et bactéries, à distance. C’est donc à vous de vous en prémunir, si vous êtes dans le camp des inconscients. Voici donc trois chapitres successifs, tant le sujet est vaste et varié, par bonheur, le deuxième sera, je le promets, une bulle de fraicheur offrant une bonne respiration avant le troisième.
